A l’image de la richesse multiculturelle et multiethnique de l’île Maurice, la cuisine mauricienne révèle ses influences culturelles et le timide début de métissage, au point qu’un même plat peut être classé comme créole, mauricien ou indien.
La base traditionnelle de la cuisine mauricienne est sans aucun doute les caris et les « rougailles », mais au lieu de les cuisiner et de les servir à la manière indienne, ils sont simplifiés et généralement servis avec du riz blanc et d’autres haricots. Les Mauriciens de toutes origines ont définitivement adopté cette combinaison dans leur alimentation quotidienne et pour de nombreux Mauriciens d’origine européenne, il s’agit de la friandise traditionnelle du dimanche qui est attendue avec impatience.
La communauté chinoise a réussi, non seulement à maintenir la majeure partie de sa culture d’origine, mais sa culture culinaire a été largement adoptée par tous les Mauriciens, même si pour des raisons religieuses, une certaine adaptation a été nécessaire. Parmi les mets les plus populaires de la restauration rapide / street-food, les « minn-frir » (nouilles frites) et les « boulettes » (dumplings) occupent les marches inférieures du podium après les « rotees » et les « dhol puries » (crêpes indiennes).
Au restaurant et surtout dans les hôtels, la cuisine créole consiste principalement de cette combinaison de plats Indiens en sauce et de grains secs mais encore plus adaptée aux palais européens. Moins épicés, ils perdent leur profonde saveur et leur intérêt. Certains restaurants de quartiers sont à recommander pour d’authentiques plats créoles.
Durant la journée les nombreux « bouis-bouis » ici appelés « hôtels », marchands ambulants et « roulottes » en bord de route sont très populaires ; ils offrent d’ailleurs les repas exotiques les plus goûtés. Les plus nombreux sont les marchands de « Dholl Purries » ou de « Rotees » (crêpes salées indiennes fourrées de curry ou de rougaille et surtout de piment.) Très répandus aussi depuis quelques années, les vendeurs de « Mine frire » (vermicelles Chinoises frites) et de « boulettes » (bouchons de légumes, poisson ou viande enrobées de pâte de riz, bouillis et servis en bouillons).
Pour ceux qui ont un budget restreint ces marchands ambulants sont les meilleures alternatives car les plats ont de bonnes valeurs nutritives et « calent’ bien. L’hygiène est bien sur en-dessous des normes mais rien de dramatique. Un repas complet de ce type, sans compter les effervescents pour la digestion coûte entre Rs. 35 et Rs. 60 (0,70 – 1,20 Euros.)
Il y a peu d’alternatives pour ces budgets car les hamburgers, paninis et autres « fasts » à l’Européenne ne se trouvent pas partout et les bonnes adresses très rares. Ce type de repas coûte entre 120 et 250 roupies (entre 2,50 et 5,00 Euros).
Un cran au-dessus se trouvent les restaurants chinois qui proposent les mêmes plats chinois que partout mais aussi une cuisine créole correcte à des prix très abordables. On les remarque souvent grâce aux tables de formica rouge sous une terrasse. Là encore, l’hygiène n’y est pas toujours et il vaut mieux éviter les crustacés et la viande rouge. De tels repas coûtent entre Rs. 300 et Rs. 500 (6,00 à 10,00 Euros). La majorité servent des boissons fraîches et de la bière.
Taste Buddies
est spécialisé dans les circuits de cuisine de rue / locale dans les villes et villages, où la dégustation de spécialités est le moyen de découvrir l’histoire de l’île Maurice et la ou les cultures locales.
Un peu plus haut en gamme arrivent les pseudos restos du coin. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un vrai bistrot de quartier qui a su sortir du lot de par la qualité de sa cuisine ou du baratin du gérant. Ils ont été découverts par quelques touristes qui de bouche à oreille ont bâti la réputation au point ou ces établissements deviennent les nouveaux musts du tourisme local.
Bien que l’hygiène puisse encore être limite, leur débit assure une certaine fraîcheur des aliments servis. Dans bien des cas, les couverts, mobiliers et la déco sont d’un kitsch savoureux et les salles sont mal aérées et très chaudes, ce qui contribue à leur charme car en sus de leur cuisine authentique qui est souvent meilleure que celle des restaurants « établis », leurs salles sont un voyage aux racines de l’ile Maurice profonde. Compter entre 500 et 800 Roupies (entre 10 et 16 Euros.)
La qualité des restaurants a l’ile Maurice est correcte et a tendance à s’améliorer depuis ces dernières années en partie grâce à la forte participation « d’expats » dans ce domaine, arrivés avec leur expertise et leur bonne volonté de mettre la main à la pâte.
Par rapport aux autres destinations touristiques / exotiques, les restaurants mauriciens sont plutôt chers pour la qualité offerte par manque de volume. Quant aux vins et alcools, ils sont franchement chers en raison des taxes prohibitives imposées à l’importation.
Les femmes de ménage peuvent toutes préparer des plats locaux ; certaines sont de bonnes cuisinières. Bien qu’étant assez occupées avec le nettoyage, la lessive etc, elles peuvent préparer un repas par jour, avec ou sans heures supplémentaires. À moins qu’ils soient spécifiquement inclus dans la location, les services de cuisine sont sujets à un supplément, sous forme de paiement des heures supplémentaires requises.